« Faisons la paix », propose le père d’Elise à sa mère

LEMONDE.FR avec AFP | 19.04.09 | 10h10

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/04/19/faisons-la-paix-propose-le-pere-d-elise-a-sa-mere_1182665_3224.html

Jean-Michel André, le père de la petite Elise qui a récupéré la semaine dernière sa fille enlevée par sa mère, citoyenne russe, se déclare dans une interview au Journal du Dimanche « prêt à retirer sa plainte ». « Je veux qu’elle réalise ce qu’elle a fait, qu’elle s’excuse publiquement. Faisons la paix », déclare Jean-Michel André au JDD du dimanche 19 avril.


Elise, enlevée le 20 mars à Arles (Bouches-du-Rhône), et sa mère ont été retrouvées et interpellées dimanche en Hongrie. Mardi 14 avril, la petite fille a regagné la France en compagnie de son père.

Accusée d’avoir enlevé sa fille Elise à Arles (Bouches-du-Rhône), Irina Belenkaya, citoyenne russe, est actuellement incarcérée en Hongrie. Depuis Budapest, elle a estimé, dans un entretien paru samedi dans le JDD n’avoir « rien fait d’illégal » et réclame la garde de son enfant.

« JE VEUX QUE L’ON TROUVE UN ÉQUILIBRE »

« C’est vrai, j’ai reçu quelques jours seulement avant de partir en France une assignation en divorce qui stipulait que je n’avais pas le droit de faire sortir ma fille du territoire français », reconnaît-elle. « Mais un tribunal russe m’a confié la garde de ma fille. » « J’ai une vie correcte à Moscou, un emploi de géologiste stable et bien payé », qui la dispense de l’aide de son ex-époux, a-t-elle expliqué. « Lisa [prénom qu’elle emploie pour désigner sa fille] pourrait ainsi vivre sous le même toit que sa (demie) soeur », Sacha, âgée de 8 ans. « Son père pourrait venir la voir quand il le veut », propose-t-elle.

« Je veux que l’on trouve un équilibre, répond le père de l’enfant, je ne veux que cela depuis le début, affirme Jean-Michel André. Je suis prêt à accompagner Elise en Russie mais je ne la laisserai jamais seule entre les seules mains de sa mère. Elle n’est ni assez attentive ni assez responsable ».

Moscou juge « précipitée » la décision de renvoyer Elise en France

LEMONDE.FR avec AFP | 13.04.09 | 12h43  •  Mis à jour le 14.04.09 | 15h04

http://www.lemonde.fr/international/article/2009/04/13/la-petite-elise-et-sa-mere-interpellees-en-hongrie_1179981_3210.html

Moscou n’a pas apprécié la décision hongroise de renvoyer Elise en France en compagnie de son père. « La décision des autorités hongroises de remettre la fillette à des représentants français est précipitée », a déclaré le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d’une conférence de presse. « Nous avons affaire à un cas avec une collusion juridique complexe, les tribunaux des deux pays ayant rendu sur une même question des décisions radicalement opposées », a dit le chef de la diplomatie russe à l’issue d’un entretien avec son homologue portugais. « C’est pourquoi nous voulons proposer à la France très prochainement – je pense dès aujourd’hui – de mener des consultations concrètes entre nos experts », a-t-il ajouté.

Cette déclaration du chef de la diplomatie concerne le cas complexe d’Elise, une fillette franco-russe âgée de 3 ans et demi. Enlevée le 20 mars à Arles (Bouches-du-Rhône), elle a retrouvé son père lundi en Hongrie, où sa mère avait été arrêtée la veille au soir alors qu’elle tentait de passer la frontière ukrainienne avec l’enfant. Mardi matin, la petite fille a embarqué en compagnie de son père à l’aéroport de Budapest en direction de Paris – Charles-de-Gaulle. Le père d’Elise, Jean-Michel André, avait récupéré sa fille lundi en Hongrie après l’arrestation de la mère à la frontière entre la Hongrie et l’Ukraine dimanche.

« Elle m’a reconnu tout de suite », avait-il déclaré, alors qu’il parlait au téléphone avec son avocat, Me Victor Gioia, qui avait branché le haut-parleur devant les journalistes dans son bureau à Marseille. M. André était parti de France pour la Hongrie dans la nuit, sitôt avoir appris que sa fille y avait été retrouvée. « Je suis fatiguée, papa », a-t-on pu entendre Elise déclarer à ses côtés alors qu’ils se trouvaient, selon l’avocat, dans une voiture qui les ramenait vers un hôtel en Hongrie depuis le foyer où avait été placée la fillette dimanche.

LA MÈRE A ÉTÉ PLACÉE EN GARDE À VUE

La petite fille est déchirée depuis deux ans entre son père français et sa mère russe, Irina Belenkaya, en instance de divorce. Elle avait été emmenée en Russie par sa mère en 2007 après la séparation du couple, puis ramenée par son père en France, à Arles où il réside, à l’automne 2008. Les deux parents ont obtenu, chacun dans leur pays respectif, la garde de l’enfant et sont poursuivis, pour la mère en France et pour le père en Russie. Jean-Michel André a accusé sa femme de l’enlèvement fin mars, affirmant l’avoir vue, vêtue de noir et coiffée d’une perruque, s’enfuir en voiture avec Elise et deux hommes habillés en agent de sécurité qui venaient de le rouer de coups.

Irina Belenkaya doit être transférée mardi à Budapest, où un tribunal doit décider de son sort d’ici mercredi, a indiqué un porte-parole de la police. Elle fait l’objet en France d’une information judiciaire pour « soustraction de mineur par ascendant » et « complicité de violences volontaires ». Deux mandats d’arrêt européens ont été émis par la justice française contre elle.

Nadine Morano annonce des mesures pour éviter les enlèvements familiaux

LEMONDE.FR avec Le Parisien et AFP | 14.04.09 | 07h58

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/04/14/nadine-morano-annonce-des-mesures-pour-eviter-les-enlevements-familiaux_1180269_3224.html

La secrétaire d’Etat à la famille, Nadine Morano, annonce que la signature des deux parents sera obligatoire pour une sortie du territoire ou pour l’obtention d’un passeport pour un enfant, dans une interview au Parisien-Aujourd’hui en France parue mardi 14 avril. Un projet de loi sur l’autorité parentale doit être discuté à l’automne, et devrait comporter, selon Mme Morano, de nouvelles dispositions destinées à prévenir certaines « dérives ». « Dorénavant », explique-t-elle, « pour obtenir une autorisation de sortie du territoire ou un passeport pour un enfant, la signature des deux parents sera obligatoire. »

« Nous avons enregistré 250 déplacements conflictuels d’enfants l’année dernière, dont la grande majorité se termine bien, grâce à la médiation internationale et à la bonne volonté des parents », précise la secrétaire d’Etat, pour qui, même s’il faut « développer de plus en plus [les] conventions bilatérales », « ni la loi ni les jugements ne peuvent tout », et les parents doivent se soucier avant tout de l’équilibre de l’enfant.

« UNE SOLUTION DANS L’INTÉRÊT DE L’ENFANT »

Cette déclaration intervient dans le contexte complexe de l’affaire de la petite Elise. Le 20 mars à Arles, cette fillette franco-russe avait été enlevée à Arles par deux hommes et une femme alors qu’elle revenait de l’école avec son père. Malgré le déclenchement du plan Alerte enlèvement et un avis de recherche d’Interpol, elle était restée introuvable.

Elise a retrouvé son père lundi en Hongrie où sa mère russe, Irina Belenkaya, avait été arrêtée la veille au soir alors qu’elle tentait de passer la frontière ukrainienne avec l’enfant. Il n’existe pas d’accord bilatéral sur cette question entre la France et la Russie. De source gouvernementale à Paris, on indiquait lundi que « les autorités françaises, avec les autorités russes, vont s’efforcer dans les prochains jours de trouver avec la famille une solution dans l’intérêt de l’enfant ».

Le père d’Elise a récupéré sa fille

LEMONDE.FR avec AFP | 13.04.09 | 12h43  •  Mis à jour le 13.04.09 | 21h41

http://www.lemonde.fr/international/article/2009/04/13/la-petite-elise-et-sa-mere-interpellees-en-hongrie_1179981_3210.html

Elise, fillette franco-russe enlevée le 20 mars à Arles (Bouches-du-Rhône), a retrouvé son père, lundi 13 avril, en Hongrie où sa mère avait été arrêtée la veille au soir alors qu’elle tentait de passer la frontière ukrainienne avec l’enfant.

« Elle m’a reconnu tout de suite », a déclaré le père d’Elise, Jean-Michel André, alors qu’il parlait au téléphone avec son avocat, Me Victor Gioia, qui avait branché le haut-parleur devant les journalistes dans son bureau à Marseille. M. André était parti de France pour la Hongrie dans la nuit, sitôt avoir appris que sa fille y avait été retrouvée.

« Je suis fatiguée, papa », a-t-on pu entendre Elise, 3 ans et demi, déclarer à ses côtés alors qu’ils se trouvaient, selon l’avocat, dans une voiture qui les ramenait vers un hôtel en Hongrie depuis le foyer où avait été placée la fillette dimanche. « Elle m’a fait un bisou sur l’œil pour me soigner », a poursuivi M. André, qui porte encore les stigmates de l’agression dont il a été victime lors de l’enlèvement de sa fille. Me Gioia a indiqué que le père pourrait regagner la France avec l’enfant « d’ici 48 heures ».

LA MÈRE EN GARDE À VUE

De source gouvernementale à Paris on indiquait lundi que « les autorités françaises, avec les autorités russes, vont s’efforcer dans les prochains jours, de trouver avec la famille une solution dans l’intérêt de l’enfant ». La mère de l’enfant, Irina Belenkaya, a été arrêtée dimanche soir en tentant de passer en voiture la frontière avec Elise, a indiqué la police hongroise.

Elle a été placée en garde à vue alors qu’elle fait l’objet de deux mandats d’arrêt européens émis par la justice française, l’un après l’enlèvement du 20 mars et l’autre en 2007, alors qu’elle avait emmené sa fille en Russie d’où son père l’avait « exfiltrée », selon sa propre expression, à l’automne 2008 pour la ramener en France.

Le parquet d’Aix-en-Provence avait ouvert le 24 mars une information judiciaire contre la mère pour « soustraction de mineur par ascendant » et « complicité de violences volontaires ayant entraîné une interruption temporaire de travail (ITT) de plus de huit jours aggravée par trois circonstances : la préméditation, la réunion et l’usage d’une arme ». Une information judiciaire avait également été ouverte contre X pour « complicité de soustraction de mineur par ascendant » et « violences aggravées ».

La petite Elise et sa mère interpellées en Hongrie


LEMONDE.FR avec AFP | 13.04.09 | 12h43  •  Mis à jour le 13.04.09 | 14h28

http://www.lemonde.fr/international/article/2009/04/13/la-petite-elise-et-sa-mere-interpellees-en-hongrie_1179981_3210.html

C‘est la fin du suspense dans l’affaire de l’enlèvement de la petite Elise. La fillette franco-russe âgée de trois ans et demi enlevée le 20 mars à Arles (Bouches-du-Rhône), et sa mère ont été interpellées, dimanche 12 avril, en Hongrie, ont indiqué les polices française et hongroise. « Hier [dimanche] en début d’après-midi, une citoyenne russe avec une petite fille a voulu passer en voiture la frontière entre la Hongrie et l’Ukraine à Tiszabecs, » dans l’est de la Hongrie, a déclaré le porte-parole de la police locale. « Le garde frontière a vérifié la base de données Schengen et découvert que la femme était recherchée pour un acte criminel et que la jeune enfant, née en 2005, avait été portée disparue », a-t-il ajouté. « La femme a été placée en garde à vue à Nyiregyhaza, tandis que la fillette se trouve dans un foyer pour enfants. »« Nous avons informé le consul de Russie en Hongrie, qui a déjà rendu visite à la femme, ainsi que les autorités françaises et le père, qui est en route pour la Hongrie », a-t-il conclu.

Selon une source policière française, Elise et sa maman Irina Belenkaya ont été interpellées dimanche en Hongrie en vertu d’un mandat d’arrêt européen émis contre la mère de l’enfant. Le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Olivier Rothé, a confirmé leur interpellation sans pouvoir fournir de détails dans l’immédiat. Elise, qui vivait en France, avait été enlevée par deux hommes et une femme alors qu’elle revenait de l’école avec son père, Jean-Michel André, qui avait été roué de coups. M. André avait accusé la mère de l’enfant, avec laquelle il est en instance de divorce, d’être l’auteur du rapt pour ramener Elise en Russie. A l’issue d’une rencontre au ministère de la justice pour faire le point sur les recherches, M. André avait déclaré jeudi être convaincu que sa fille se trouvait en Russie avec sa mère et s’était dit déterminé à s’y rendre.

« Le père d’Elise est parti cette nuit pour la Hongrie. Il pourrait ramener sa fille en France d’ici 48 heures », a déclaré l’avocat de M. André, Victor Gioia. Me Gioia a refusé de fournir des précisions sur le lieu précis où Elise et Irina Belenkaya ont été interpellées. Selon l’avocat, l’objectif de M. André est « d’éviter un nouveau traumatisme à la petite ». Pour le père, « l’objectif n’est pas d’entamer une guerre de tranchées avec la maman » car « il est animé par la volonté de faire en sorte que sa fille puisse avoir une vie à peu près normale ».

Le parquet d’Aix-en-Provence, au profit duquel s’était dessaisi le parquet de Tarascon (Bouches-du-Rhône) initialement saisi, avait ouvert le 24 mars une information judiciaire contre la mère de l’enfant et contre X. L’information judiciaire a été ouverte contre Irina Belenkaya pour « soustraction de mineur par ascendant » et « complicité de violences volontaires ayant entraîné une interruption temporaire de travail (ITT) de plus de huit jours aggravée par la préméditation, la réunion et l’usage d’une arme. L’information judiciaire a également été ouverte contre X pour complicité de soustraction de mineur par ascendant et violences aggravées.

Enlèvement d’enfant : des règles internationales complexes

LEMONDE.FR | 23.03.09 | 18h52 • Mis à jour le 23.03.09 | 19h40

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/03/23/enlevement-d-enfant-des-regles-internationales-complexes_1171685_3224.html#ens_id=1170750

L’enlèvement de la petite Elise, vendredi 20 mars, a mis en évidence la complexité juridique à l’échelle internationale des cas d’enlèvement d’enfant par l’un ou l’autre des parents. Même dans des cas avérés d’enlèvement, le retour de l’enfant dans son pays de résidence peut nécessiter des mois, voire des années de procédures. La rapidité du processus dépend de l’existence de conventions internationales entre le pays d’origine de l’enfant et le pays où il a été emmené.

La Russie et la France n’ont signé aucune convention sur les enlèvements d’enfants.
Sur le même sujet
Elise, 3 ans, a été enlevée vendredi à Arles.
Les faits Toujours aucune certitude sur la localisation de la petite Elise

* Si une convention a été signée entre les deux pays

La plupart des pays ont signé des conventions comme celle de La Haye, ratifiée par cinquante-huit Etats. Dans ce cadre, la justice du pays où l’enfant a été emmené n’a pas autorité pour juger le fond de l’affaire d’enlèvement. L’autorité judiciaire doit vérifier dans les six semaines qui suivent la demande si le retour de l’enfant ne présente pas un danger pour lui, et si le parent qui demande le retour bénéficiait bien du droit de garde.

D’autres conventions existent, par exemple entre la France et les pays du Maghreb, qui fonctionnent sur les mêmes principes. Mais même dans le cas où une convention existe entre les deux pays, la procédure dure en général plusieurs mois.

* Si aucune convention n’existe

Certains pays, comme la Russie ou le Japon, ne sont signataires d’aucune convention sur ce sujet. La seule solution est alors diplomatique, par le biais des ministères des affaires étrangères, mais le retour de l’enfant n’est pas garanti et les procédures peuvent durer des années.

Un parent qui a la garde d’un enfant enlevé dispose alors de deux possibilités pour tenter d’écourter les délais. Il peut recourir à la médiation familiale : en France, les tentatives de médiation sont gérées par le ministère des affaires étrangères, via la sous-direction des Français à l’étranger. Il peut également lancer une action en justice directement dans le pays où l’enfant a été emmené. Dans certains cas, c’est la seule solution pour obtenir un droit de visite, et le seul moyen pour le parent de rester en contact avec l’enfant durant la procédure diplomatique.

–Le cas d’Elise

Les conditions de l’enlèvement de la petite Elise et l’intensité du conflit entre ses deux parents semblent devoir empêcher un règlement rapide.

Sa mère fait l’objet d’un mandat d’arrêt international après avoir enlevé Elise une première fois, en 2007. Son père est parti la chercher en Russie, et fait depuis l’objet de poursuites pour enlèvement dans le pays de sa femme.

Xavier Fortin condamné à deux mois de prison pour avoir enlevé ses enfants

LEMONDE.FR avec AFP | 17.03.09 | 18h22 • Mis à jour le 17.03.09 | 20h30

Xavier Fortin, arrêté fin janvier après onze années de fuite avec ses deux fils, a été condamné, mardi 17 mars, à deux mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Draguignan. Le prévenu, âgé de 52 ans, était accusé d’avoir enlevé ses fils à la garde de leur mère fin 1997. Le procureur avait requis à son encontre une peine de deux ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis, soit six mois de prison ferme. Compte tenu du temps passé en détention préventive, Xavier Fortin devait sortir de prison dès mardi soir.

« Ce n’est pas le procès des qualités paternelles de Xavier Fortin, on peut qu’être impressionné et admiratif face à l’attachement qu’il a vis-à-vis de ses enfants et l’engagement qu’il a eu pour les éduquer, avait estimé, lors des plaidoiries, le procureur devant le tribunal. Mais on peut aussi être scandalisé par ses actes de désobéissance civile, ses actes de résistance ».

Les deux fils du couple Fortin – Okwari et Shahi’yena, aujourd’hui âgés de 17 et 18 ans – avaient affirmé à plusieurs reprises après l’arrestation de leur père qu’ils l’avaient suivi de leur plein gré. Selon leur avocate, Pascaline Saint-Arroman Petroff , ils ont confirmé cette version devant le tribunal, où ils étaient cités comme témoins.

Leur mère, Catherine Martin, à l’origine des poursuites pour « soustraction d’enfant par ascendant », a décidé de ne pas venir à l’audience et de ne pas se constituer partie civile par souci d’apaisement, selon ses fils. Le couple avait vécu en concubinage de 1987 à juin 1996, date à laquelle Catherine Martin, lasse d’une existence nomade et alternative d’instituteur itinérant, était partie chez ses parents avec les enfants du couple et un troisième, né d’une première union. M. Fortin, qui dans un premier temps avait obtenu la garde des enfants avant que la décision ne soit annulée en faveur de Mme Martin, décide en décembre 1997 de ne pas ramener ses fils chez leur mère, commençant une cavale de onze ans.

Un père jugé à Draguignan pour avoir enlevé ses deux enfants pendant onze ans

(suite de l’affaire. Voir article précédent du Monde et commentaires sur : http://sos-parents-japan.org/2009/02/10/
un-article-controverse-du-monde-sur-une-affaire-denlevement-parental/
17.03.09 | 05h34
Le Monde
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-38743709@7-37,0.html

Arrêté fin janvier en Ariège, après onze ans de périple avec ses deux fils enlevés fin 1997 à l’âge de 6 et 7 ans, Xavier Fortin, 52 ans, comparaît mardi devant le tribunal correctionnel de Draguignan (Var) où ses défenseurs plaideront la clémence.La mère des deux enfants a décidé de ne pas se porter partie civile et ne devrait pas être présente au tribunal, par souci d’apaisement.

« Elle ne veut pas la guerre mais juste revoir ses fils », a déclaré l’une des avocates de M. Fortin, Me Pascaline Saint-Arroman Petroff, qui espère que la peine qui sera prononcée contre son client n’excédera pas la durée de sa détention provisoire.

M. Fortin, détenu depuis début février à Draguignan, risque deux ans de prison ferme pour « soustraction d’enfant par ascendant », peine à laquelle il avait été condamné par défaut en 2005, a expliqué Me Saint-Arroman Petroff, qui représente également les intérêts des deux fils.

Pour l’avocate, cette affaire « ne devrait pas relever de la justice pénale ». « Il ne s’agit pas de délinquance mais d’un père qui aime ses mômes et n’a pas supporté qu’on lui dise +vous avez juste mis la petite graine et vous n’avez aucun droit+ », dit-elle, estimant que, dans les années 1990, quand le couple s’est séparé, la justice confiait systématiquement les enfants à la maman « sans écouter la parole des enfants ».

Or, selon leurs déclarations, ils souhaitaient rester avec leur père, « pas parce qu’ils n’aimaient pas leur mère » mais parce qu’ils voulaient « continuer à vivre à la campagne, proche de leurs copains et au milieu des animaux », a poursuivi l’avocate.

Xavier Fortin et sa compagne avaient jusqu’à leur séparation été d’accord pour mener un mode de vie alternatif aux Adrets, dans le Var. La garde des enfants avait ensuite été confiée à la mère, avec droit de visite et d’hébergement au père.

Mais à Noël 1997, ce dernier avait décidé de ne pas les ramener chez son ex-compagne, débutant une vie de clandestinité sous une fausse identité dans l’Ariège où il a géré pendant sept ans une ferme pédagogique avant d’occuper pendant un an une grange à Massat, lieu où il a été arrêté. L’agriculture et l’élevage lui rapportaient environ 180 euros par mois, a-t-il indiqué au tribunal de Draguignan début février.

Titulaire d’une maîtrise de sciences, il a affirmé avoir suivi à la lettre les programmes de l’Education nationale pour assurer l’enseignement des enfants. Il a également indiqué avoir régulièrement donné de leurs nouvelles, par courrier dont la provenance n’était pas identifiable, au juge d’instruction de Draguignan chargé de l’affaire.

Une expertise psychiatrique ordonnée par le procureur souligne toutefois que les enfants étaient sous l’influence de leur père. Me Saint-Arroman Petroff admet que la construction psychique des jeunes gens a été marquée « par l’absence de la mère » mais estime que « les enfants ont besoin des deux parents ».

Pulsions infanticides maternelles et Syndrome de Münchausen

La jeune femme ayant poignardé son enfant mise en examen

Le Monde
Reuters 04.03.09 | 22h00
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14 … -37,0.html

THIONVILLE, Moselle (Reuters) – Une femme ayant avoué avoir poignardé sa fillette de dix ans samedi à Uckange (Moselle), et qui avait dans un premier temps persuadé son fils de 5 ans de s’accuser des faits, a été mise en examen, annonce son avocat.

Cette mère de famille de 36 ans a été laissée en liberté sous contrôle judiciaire « avec interdiction de résider à Uckange, de rentrer en contact avec la presse et avec ses enfants qui ont fait l’objet d’une mesure d’assistance éducative », a précisé à Reuters Me Alexandre Bouthier.

Mise en examen pour « violences aggravées » et « soustraction à l’obligation légale éducative », elle devra se soumettre à un suivi psychiatrique.

Elle a été confondue après un examen médical de sa fille, toujours hospitalisée mais dont les jours ne sont pas en danger. Les médecins ont informé les enquêteurs que la gravité de la blessure ne leur semblait pas compatible avec un coup porté par un enfant.

« Le parquet considère qu’en l’état, l’enquête de flagrance ne permet pas de conclure à une intention homicide », a déclaré le procureur de la République de Thionville, Jean-François Mailhes.

Me Alexandre Bouthier évoque de son côté « un geste accidentel » sur fond de fatigue et de déprime liées à une intervention chirurgicale subie récemment par la mère de famille.

AVEUX CIRCONSTANCIÉS

Les secours étaient intervenus samedi matin au domicile de cette famille monoparentale pour une blessure par coup de couteau infligée à la fillette de 10 ans, au niveau du thorax.

Les premières déclarations des trois protagonistes laissaient entendre que le jeune garçon de 5 ans avait blessé sa soeur au cours d’une dispute liée à l’usage d’une console de jeu.

Mais de nouvelles auditions des deux mineurs par les gendarmes chargés de l’enquête ont orienté les soupçons vers leur mère, employée de nuit comme serveuse dans un bar-restaurant au Luxembourg.

Placée en garde à vue mardi, celle-ci « a passé des aveux circonstanciés sur sa culpabilité, mais elle reste très évasive sur le mode opératoire », a indiqué le procureur de la République.

Réveillée samedi matin par les cris de ses enfants, elle aurait au cours d’une dispute « piqué » sa fille avec le couteau qu’elle avait utilisé dans la nuit, à son retour du travail, pour se préparer un sandwich.

« La mère leur a ensuite dit qu’il fallait que le petit frère se désigne, parce qu’elle avait peur d’aller en prison », a précisé le parquet, qui évoque des enfants placés dans une situation de « conflit de loyauté épouvantable et extrême. »

La fillette est hospitalisée à Nancy. Son petit frère a été placé dans un foyer de la protection judiciaire de la jeunesse.

Thomas Calinon, édité par Elizabeth Pineau

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Pour le syndrome de Münchausen, voir :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_d … BCnchausen
http://ja.wikipedia.org/wiki/%E3%83%9F% … 9%E7%BE%A4
Pour le syndrome de Münchausen par procuration :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_d … rocuration
http://ja.wikipedia.org/wiki/%E4%BB%A3% … 9%E7%BE%A4

références données par jck dans son témoignage sur le forum en français de SOS Parents Japan :

http://sos-parents-japan.org/forum/viewtopic.php?f=2&t=39

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Recherche de témoignages sur les enlèvements d’enfants au Japon

Lu sur le forum de france-japon.net, ce message d’une journaliste :

Recherche de témoignages d’enlèvements d’enfants


Message : Recherche de témoignages d’enlèvements d’enfants
Je suis une journaliste désireuse de faire un reportage écrit ou télé sur la question des couples mixtes ayant divorcé et dont un des parents est à présent privé de voir ses enfants. Je recherche des témoignages de pères vivant en France ou au Japon et dont les enfants ont été emmenés par leur ex-femme japonaise. Cette problématique est de plus en plus courante et mérite d’être portée sur la place publique française.
Les témoignages de toute autre personne impliquée dans ce genre d’histoire sont également les bienvenus. N’hésitez pas à me contacter (
dignocsc@gmail.com ). Merci d’avance.

Sandrine
Note du webmestre : Prière de diffuser cette information afin que cette journaliste récolte le plus possible d’informations.