La famille au Japon – Réfléchir au bonheur de l’enfant après le divorce

Le bonheur de l’enfant est au coeur des préoccupations de conférences et de symposiums de plus en plus nombreux, comme celui récent sur « Le divorce et l’enfant, réfléchir au droit de garde partagé », thème d’un symposium organisé par la Fédération des association du barreau japonais (nichibenren).

Le droit de l’enfant au bonheur est un droit inaliénable mais celui-ci rencontre au Japon deux difficultés majeures :

  • le droit de garde unique qui peut couper l’enfant de son deuxième parent jusqu’à la majorité ;
  • l’absence du droit de visite inscrit dans la loi qui dans les faits se traduit par 20 % de droits de visite, sans recours de justice qui permette de remédier à la non-présentation d’enfant.

Cette amorce de nouvelle réflexion marque le début d’un changement absolument extraordinaire, alors que des dizaines de milliers de parents divorcés au Japon sont pratiquement coupés de leur enfant depuis des années, dont trente à quarante pères et mères françaises, et peut-être bien davantage de parents français, qui ont perdu tout espoir et ne se signalent plus.

L’Allemagne, la France, les USA, l’Angleterre et l’Italie ont servi de comparaison au cours de ce symposium en termes du droit de la famille sur l’autorité parentale et la garde partagée.

Tous ces pays, et récemment plus proches du Japon, la Chine et la Corée ont fait des avancées qui vont dans le sens d’un droit familial qui permette à l’enfant l’accès à deux parents, ses grands-parents, et dans le cas de couples internationaux, l’accès à deux langues et deux cultures, deux pays.

Alors que se célèbre le 150e anniversaire des relations diplomatiques entre nos deux pays, je souhaite déployer toute mon énergie pour faire progresser ce dossier douloureux des relations franco-japonaises, en m’appuyant sur nos contacts politiques au Parlement japonais (Diète) et en travaillant étroitement avec les associations familiales japonaises qui revendiquent les mêmes changements dans le droit familial.

Source: http://afe-asie-nord.org/?p=242 

La rupture du couple, facteur notoire d’exclusion

Nous reproduisons ici un article du journal Le Monde qui traite de l’origine de l’exclusion.

(article original ici)

LE MONDE | 29.01.08 | 10h40 • Mis à jour le 29.01.08 | 10h40

Pourquoi un individu bascule-t-il dans la rue ? Des chercheurs mettent en avant la faiblesse des ressources, les conditions macrosociales (critères d’accès en HLM ou en foyer, coût des loyers dans le parc privé, etc.). D’autres citent les ruptures, vécues dans l’enfance et à l’âge adulte, à l’instar de « Personnes en détresse », étude réalisée en 2002 pour l’Observatoire sociologique du changement et la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars).

Ses auteurs, Serge Paugam et Mireille Clémençon, montrent que les exclus ont une probabilité plus forte d’avoir grandi dans une famille confrontée à de graves problèmes d’argent, d’avoir vu ses parents se disputer ou divorcer. Ils évoquent des difficultés plus personnelles dans l’enfance (problèmes de santé ou de scolarité, mauvais traitements, grand manque d’affection).

L’écart le plus important par rapport à la population concerne le placement dans une famille d’accueil ou en institution : près de 20% des personnes de leur échantillon ont été placées (1,9% en général). 30 % victimes ont subi des mauvais traitements et plus de 10 % des abus sexuels.

« Les personnes qui s’adressent aux services d’accueil, d’hébergement et d’insertion sont issues d’un milieu social assez modeste (…), mais ont surtout été proportionnellement plus souvent marquées par des difficultés et des ruptures dès l’enfance », concluent-ils.
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