Sénateurs et parents manifestent à Paris devant l’Ambassade du Japon

Source : http://afe-asie-nord.org/?p=711


Le lundi 29 juin 2009, Joëlle Garriaud-Maylam, Claudine Lepage et Richard Yung, sénateurs représentant les Français établis hors de France, ont participé, toutes tendances politiques confondues, à une manifestation organisée devant l’ambassade du Japon par les associations SOS Papa et SOS Parents Japan, pour soutenir le combat des parents français privés de leurs enfants suite à un divorce avec un ressortissant japonais.

Au Japon, ce sont près de 166.000 enfants japonais, dont 10,000 binationaux, qui vivent des situations dramatiques, car privés de l’un de leurs parents jusqu’à leur majorité. Le droit japonais ne reconnaît presque jamais le droit du deuxième parent à voir son enfant en cas de séparation et, lorsqu’il est autorisé, le droit de visite n’est pas respecté si le parent qui a hérité de l’autorité s’y oppose.

Ce sont presque toujours les pères qui sont privés de leurs enfants, l’autorité parentale étant quasi-systématiquement confiée à la mère. Suite à un divorce, les enfants franco-japonais de mère japonaise sont ainsi privés de toute leur famille française, de leur second pays et de leur seconde culture. Il en résulte des effets psychologiques néfastes sur les enfants nés de couples franco-japonais.

Le Japon enfreint en toute impunité et dans une indifférence presque générale le droit international. Il bafoue la Convention des Nations Unies de 1989 sur les droits de l’enfant.

Dans leur communiqué de presse qui a suivi la manifestation, les Sénateurs Claudine Lepage et Richard Yung ont souligné qu’ls soutenaient l’action de l’association SOS Papa, qui se bat depuis plusieurs années pour que le droit des pères soit reconnu lors des séparations, et ont appellé le Japon à signer la Convention de La Haye de 1980 sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfant. Ils encouragent également les autorités nippones à reconnaître le principe du partage de l’autorité parentale après une séparation.

À l’issue de la manifestation, une délégation composée de membres de SOS Papa et des parlementaires présents a été reçue à l’ambassade du Japon par M. Juichi Takahara, ministre conseiller.

L’ambassade du Japon ne s’est pas limitée cette fois-ci de répéter la réponse nipponne officielle au sujet des diffèrences culturelles ou du non-interventionnisme étatique dans le domaine de la famille, puisqu’elle a aussi annoncée que le Japon examinait une proposition par la France de mise en place d’une structure bilatérale de médiation qui serait chargée de résoudre au cas par cas les dossiers des enfants franco-japonais privés de leur père.

Dans leur communiqué, les Sénateurs Richard Yung et Claudine Lepage ont indiqué espèrer que ce premier pas permettra de réunir les pères français et leurs enfants, et ce dans les délais les plus brefs, et que les relations franco-japonaises auxquelles ils sont fortement attachés en seront ainsi renforcées.

Mes remerciements aux Sénateurs Joëlle Garriaud-Maylam, Claudine Lepage et Richard Yung pour leur solidarité active ce 29 juin 2009, ainsi que tout au long de l’année.

Thierry Consigny

Conseiller de l’Assemblée des Français de l’Etranger