LEMONDE.FR avec AFP | 13.04.09 | 12h43 • Mis à jour le 13.04.09 | 21h41
http://www.lemonde.fr/international/article/2009/04/13/la-petite-elise-et-sa-mere-interpellees-en-hongrie_1179981_3210.html
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Elise, fillette franco-russe enlevée le 20 mars à Arles (Bouches-du-Rhône), a retrouvé son père, lundi 13 avril, en Hongrie où sa mère avait été arrêtée la veille au soir alors qu’elle tentait de passer la frontière ukrainienne avec l’enfant.
« Elle m’a reconnu tout de suite », a déclaré le père d’Elise, Jean-Michel André, alors qu’il parlait au téléphone avec son avocat, Me Victor Gioia, qui avait branché le haut-parleur devant les journalistes dans son bureau à Marseille. M. André était parti de France pour la Hongrie dans la nuit, sitôt avoir appris que sa fille y avait été retrouvée.
« Je suis fatiguée, papa », a-t-on pu entendre Elise, 3 ans et demi, déclarer à ses côtés alors qu’ils se trouvaient, selon l’avocat, dans une voiture qui les ramenait vers un hôtel en Hongrie depuis le foyer où avait été placée la fillette dimanche. « Elle m’a fait un bisou sur l’œil pour me soigner », a poursuivi M. André, qui porte encore les stigmates de l’agression dont il a été victime lors de l’enlèvement de sa fille. Me Gioia a indiqué que le père pourrait regagner la France avec l’enfant « d’ici 48 heures ».
LA MÈRE EN GARDE À VUE
De source gouvernementale à Paris on indiquait lundi que « les autorités françaises, avec les autorités russes, vont s’efforcer dans les prochains jours, de trouver avec la famille une solution dans l’intérêt de l’enfant ». La mère de l’enfant, Irina Belenkaya, a été arrêtée dimanche soir en tentant de passer en voiture la frontière avec Elise, a indiqué la police hongroise.
Elle a été placée en garde à vue alors qu’elle fait l’objet de deux mandats d’arrêt européens émis par la justice française, l’un après l’enlèvement du 20 mars et l’autre en 2007, alors qu’elle avait emmené sa fille en Russie d’où son père l’avait « exfiltrée », selon sa propre expression, à l’automne 2008 pour la ramener en France.
Le parquet d’Aix-en-Provence avait ouvert le 24 mars une information judiciaire contre la mère pour « soustraction de mineur par ascendant » et « complicité de violences volontaires ayant entraîné une interruption temporaire de travail (ITT) de plus de huit jours aggravée par trois circonstances : la préméditation, la réunion et l’usage d’une arme ». Une information judiciaire avait également été ouverte contre X pour « complicité de soustraction de mineur par ascendant » et « violences aggravées ».