FORUM PRATIQUE sur la VIE en CORÉE du SUD

Bonjour à tous,

Certaines personnes peuvent sans doute s'inquiéter des derniers rebondissement dans un conflit vieux de 60 ans. Pour ceux qui n'ont pas suivis, la Corée du Nord à utilisé de l'artillerie légère (Obus de 120-150 mm apparemment) pour bombarder une île Sud-Coréenne habité par des civils. 2 morts militaires et 2 morts civils à déplorer pour le moment. La Corée Sud à bien entendu répliqué en détruisant les postes d'artilleries Nord-Coréenne. Il y a sans doutes des morts à déplorer du côté Nord-Coréen, mais difficile de savoir.

Certes c'est la première attaque sur un territoire terrestre Coréen depuis le cessé le feu. Il est difficile de comprendre ce qui c'est passé du côté Nord-Coréen. Est-ce que ce fut une attaque pré-médité pour mettre la pression sur le sud et essayer d'obtenir une plus grande aide alimentaire. Est-ce que ce fut une réaction incontrôlé de l'armée Coréenne ? Un coup de zèle de soldats Nord-Coréen (peu probable). Sans doute aussi peu probable qu'une attaque du Sud en premier (comme le veut la version Coréenne et Chinoise).

Bref, bien sur c'est pré-occupant, mais il n'y a pas vraiment de raison de s'inquiéter outre-mesure. En effet, la Corée du Sud est bien plus pré-occupé à préserver son économie qu'a répondre violemment au Sud. Pour le moment, malgré une partie de la population qui souhaiterait (comme à chaque incident) en finir avec le régime communiste, il est hautement improbable de voir le Sud attaquer le territoire Nord-Coréen. Donc il est tout autant improbable de voir le Nord lancée une attaque d'envergure sur le Sud. Nous en resterons probablement à des escarmouches sur des zones troubles (proches de la frontière, disputé par les deux partis ...). Une chance donc plus que faible d'être touché par cela. (Bien plus faible que tous les autres risques de la vie).

Je ne rentrerais pas dans des considération geo-politique sur que faire maintenant (sans doute rien malheureusement). Mais n'hésitez pas à donner votre avis. Et encore une fois, aucune inquiétude particulière à avoir d'aller en Corée du Sud.

Quelques photos très impressionnantes: http://www.boston.com/bigpicture/2010/1 ... oreas.html qui montre toute la complexité de la situation.

Lire un excellent article ici :

Corée du nord: la dissuasion du fou au fort

http://fr.news.yahoo.com/79/20101124/tw ... 0c9_1.html

Il est a peut près certain que la décision de procéder à des tirs en direction de la Corée du sud ait été prise personnellement part Kim-Jong-il.

De plus il ne faut pas oublier, je cite "que les nouvelles installations d'enrichissement ont sans doute nécessité une aide internationale et qu'elle provient, selon toute vraisemblance, du Pakistan. Le Pakistan est déjà fortement suspecté d'avoir aidé la Corée du nord à développer des missiles balistiques pouvant emporter une charge nucléaire."

Ce même Pakistan qui, ne l'oublions pas, est l'un des alliés des Etats-Unis d'Amérique dans leur lutte contre les Talibans alors que l'échec de leur intervention en Afghanistan ne fait plus de doute.

J'ajouterais de plus que derrière le Pakistan il y a l'Iran qui essaye de se doter de l'arme nuclèaire (sans doute avec l'aide de la Corée du Nord).

Donc tout ce tient.

Les situations géopolitiques sont plus complexes que nous le croyons en général mais nous avons garder nos comportements de la Guerre froide avec en toile de fonds la crise de Cuba et le blocus de Berlin.

La guerre de Corée étant elle-même directement issue de cette période d'où notre difficulté a en saisir toute la problèmatique.

Vaste sujet en effet.

Il est a peut près certain que la décision de procéder à des tirs en direction de la Corée du sud ait été prise personnellement part Kim-Jong-il.

Je me garderais bien d'avancer de tels arguments. Il est tout simplement impossible, en l'état, de connaître la chaîne d'ordre qui a donné lieu au bombardement. Vouloir penser que, seul, Kim Jong-il dans sa tour d'ivoire à passer un coup de fil pour dire : "envoyez donc 200 obus sur Yeonpyeong", cela relève de la spéculation la plus complète.

Idem pour le rôle du Pakistan. Les informations actuelles désigneraient plus la Chine comme moteur clef de l'acquisition de technologie d'enrichissement d'Uranium. Même si il est certain que la filière ne semble pas très claire.

Sinon, la théorie de l'utilisation d'attaque d'intimidation de la part de la Corée du Nord pour obtenir plus d'aide international, est un schéma sans doute en partie vrai, mais pas complètement satisfaisant.

Je cite :

D'après les médias sud-coréens, les tirs d'artillerie ont probablement été effectués sur ordre personnel du dirigeant nord-coréen Kim Jong-il dans le but de renforcer la position de son fils et probable dauphin Kim Jong-un au sein de l'armée.

http://fr.news.yahoo.com/4/20101125/twl ... 3f5_2.html

D'après l'agence Reuter en tout cas.
Mais ce régime est tellement mystérieux.

D'autre part je confirme que Kim-Jong-Il a bien visiter le lieu d'où sont parti les tirs il y a quelques jours en compagnie de son fils préféré Kim-Jong un.

il y a plusieurs grilles de lecture possibles. La Corée du Sud va mener à partir de dimanche des manœuvres militaires de grande ampleur en mer Jaune, impliquant 70 000 soldats, des avions de combat et des bâtiments de la 7e flotte américaine du Pacifique, ce qui déplait énormément à la Chine qui a d'ailleurs annulé la visite de son ministre des affaires étrangères prévu à Séoul et cela sans donner d'explication crédible.

De plus les États-Unis d'Amérique ont déclenché une véritable guerre monétaire contre la Chine pour qu'elle réévalue le Yuan et qu'elle cesse ainsi son dumping commerciale. Il s'agirait alors d'une façon pour elle d'humilier les États-Unis d'Amérique.

L’autre interprétation serait que cette attaque a lieu en pleine guerre de succession à Pyongyang. Kim Jong-il doit renforcer le pouvoir de Kim Jong-un, en lui attribuant ainsi une "victoire militaire". De plus la Corée du Nord veut être reconnue comme "la" nouvelle puissance nucléaire et essayer de à déstabiliser la Corée du Sud (d'ailleurs le ministre de la défense vient de démissionner).

A la veille du G20 de Séoul, la Corée du Sud avait rejeté la demande de la Corée du Nord dont l’économie est aux abois, de lui livrer 500 000 tonnes de riz avant l’hiver. Elle est dans une situation désespérée et furieuse des sanctions économiques qu’on lui impose.

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Le péril d’une déflagration militaire a rarement été aussi grand depuis cinquante-sept ans. Le risque d’une escalade est pris très au sérieux. C’est le pire scénario, le plus craint par les Etats-Unis, la Chine, la Russie et le Japon, paré depuis hier à «toute éventualité». Dénonçant cette «nouvelle provocation», le président sud-coréen, Lee Myung-bak, terré dans son bunker présidentiel avec son état-major, a promis des «représailles».«Notre gouvernement donne l’impression de ne pas vouloir envenimer la situation, mais c’est un fait, toutes les options sont sur la table, diplomatiques, économiques et militaires».
Les forces armées sud-coréennes sont en état d’alerte maximal. Depuis hier, des avions de combat du Sud survolent l’île de Yeonpyeong et ses environs.

Journal "Libération" de ce jour

Donc une guerre est tout à fait possible et nous ne devons pas considérer cette incident comme une péripétie de plus dans le cadres des difficiles relations inter-coréennes et nous ne devons pas nous rassurer en nous disant qu'elle entraînerait automatiquement la chute du régime du Nord et qu'elle est donc, par nature, impossible.

Par contre je ne pense pas que la Corée du Nord possède des bombes nucléaires opérationnelles.

Plus j'y pense et plus je trouve qu'il y a des liens communs avec le blocus de Berlin-Ouest en 1948 ou la crise des missiles à Cuba en 1962.

Toutefois je reconnais volontiers que la prospective géopolitique est un art difficile.

Afin de mieux comprendre la réalité géopolitique de la Mer Jaune il y a un excellent article ici :

http://www.slate.fr/story/30789/coree-d ... -la-survie

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En Mer Jaune, à l’ouest de la péninsule, la ligne de démarcation se prolonge par la Ligne maritime nord. Elle sépare un chapelet d’îlots sud-coréens, dont Yongpyong, des côtes nord-coréennes à une dizaine de kilomètres de distance. Cette zone est particulièrement sensible car, la Ligne maritime nord a été tracée en 1953 par le commandement des forces des Nations unies sans consultation préalable avec la Corée du Nord qui ne l’a jamais reconnue.

Riche en produits de la mer, cette zone est sillonnée par des chalutiers des deux pays – et aussi chinois — et elle est régulièrement le théâtre d’accrochages, dont des affrontements meurtriers entre les marines des deux pays (ce fut le cas en 1999, 2002 et 2009). C’est dans cette zone maritime, qu’en mars dernier a été coulé, dans des eaux contestées, au nord ouest de Yongpyong la corvette sud-coréenne Choenan (46 morts): une enquête internationale a conclu qu’elle avait été la cible d’une torpille nord-coréenne — des conclusions non endossées par ni la Chine ni par la Russie et rejetée par la Corée du Nord.

En conclusion
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Ce que cherche Pyongyang par des procédés pour le moins peu diplomatiques et condamnables, c’est de rouvrir une négociation en vue d’obtenir des garanties de sécurité en échange d’engagement de non prolifération de sa part. En position de faiblesse, isolé et mis au ban de la communauté internationale, le régime a toujours négocié «sur la brèche». Avec les risques que cela comporte.


Ici une carte de la Northern Limit Line :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Northern_Limit_Line