[Dossier] Le mont Geumgang (relations intercoréennes)
[Dossier] Le mont Geumgang (relations intercoréennes)
SEM Thimmy, Dimanche 30 Avril 2010, Dossier de Presse 2. Etude de la Presse.
Depuis que la Corée ait été divisée, les relations entre la Corée du Nord et la Corée du Sud peuvent être qualifiées d’effet yoyo. Parfois cherchant à s’intimider, d’autres fois à se rapprocher jusqu’à même faire paradoxalement les deux en même temps.
D’un côté, nous avons le Nord qui adopte une stratégie de chantage avec comme otage sa population et affiche des revendications lunatiques afin de mieux embrouiller la communauté internationale et de l’autre, une politique qui varie selon le président au pouvoir : lors des dictatures d’après guerre, la politique envers la Corée du Nord était quasi hostile par l’anticommunisme prononcé des politiciens, puis lorsqu’en arriva la réelle démocratie, une politique d’ouverture est affiché notamment par l’ex président Kim Dae-jung et Roh Moo-hyun. Mais avec l’élection du nouveau président Lee Myung-bak, la tendance conservatrice est remise au goût du jour avec une politique claire du donnant-donnant du parti majoritaire au pouvoir (GPN). Il s’en suit donc un refroidissement logique de la politique nord coréenne envers le Sud.
Au milieu de tout cela, l’entreprise Hyundai ASAN, filiale du grand groupe sud coréen Hyundai, s’est lancée dans le tourisme sur les sites nord coréens et notamment au mont Geumgang, chaîne de montagne se trouvant du côté nord coréen à l’est de la péninsule, près de la DMZ (zone frontière démilitarisée). Le mont Geumgang étant considéré comme le plus beau de la péninsule, 1 956 000 sud coréens escaladèrent et prirent en photo ces montagnes qui possèdent des caractéristiques de paysages uniques depuis déjà 10 ans (ouverture le 18 novembre 1998). Mais les conséquences de l’élection du nouveau parti conservateur de Lee Myung-bak, sont que le mont Baekdu (au nord de la péninsule), montagnes où le mythe de T’angun (fondateur mythique du peuple coréen) prit place, fut fermé aux touristes sud coréens. De plus la mort d’une touriste sud coréenne nommée Park Wang-ja le 11 Juillet 2008 au mont Geumgang tuée par des militaires nord coréen va encore envenimer les relations intercoréennes.
Un climat d’insécurité dans les zones nord coréennes « libres » occupés par des touristes ou des travailleurs sud coréens s’installe et le gouvernement sud coréen va conseiller à sa population ainsi qu’aux ONG de ne pas aller en Corée du Nord pour un certain temps indéterminé. La Corée du Nord, refusant de faire la lumière sur l’incident du 11 juillet, ferma tout simplement l’accès au mont Geumgang et expulsa les sud coréens jugés inutiles sur le sol nord coréen. La Corée du sud, impuissante, réclama une plus grande sécurité de ses ressortissants, en particulier à Gaesŏng où le tourisme et les entreprises sud coréennes sont présents. Leur seul moyen de pression sur sa sœur communiste est l’aide alimentaire et financière qu’elle peut lui offrir en plus de celle offerte par les Nations Unis ainsi qu’une restriction de visites touristiques vers le Nord. Mais Kim Jong-il tient à montrer que c’est lui qui mène le jeu et arrêta le tourisme à Gaesŏng ainsi que l’unique chemin de fer reliant les deux Corées.
Hyundai ASAN, face aux gels constant des deux politiques, perds beaucoup d’argent. 54 millions d’euros sont ainsi engendrées par la suspension du tourisme à Gaesŏng et au mont Geumgang. Elle qui avait investi la somme de 800 millions d’euros dans ces projets, tentent par tout les moyens de réchauffer les relations intercoréennes en exhortant le gouvernement du Sud à normaliser ses relations avec le Nord. Le 18 mars 2009, le ministre sud coréen de la Réunification Hyun In-taek annonce une politique plus flexible concernant le nord en passant outre la réciprocité des efforts insuffisants de la Corée du Nord. Alors que la situation de Gaesŏng revient presque à la normale, un sud coréen est retenu par les autorités nord coréennes car il est accusé d’avoir critiqué le gouvernement communiste. Cet évènement marquera une fois de plus la montée en tension des deux Corées. La Corée du Nord annonça que suite à l’adhésion du la Corée du Sud aux traités de non proliférations d’armes massives, elle serait prête à mener des représailles et à répondre par une riposte militaire forte à quelconque attaques extérieur. Cette adhésion intervient au moment où les Nord coréens firent des essais nucléaires d’où leur colère.
Une fois de plus, Hyundai ASAN va vouloir calmer le jeu et le président de Hyundai Hyun Jang-eun rencontra le président Kim Jong-il afin de faire libéré l’otage sud coréen ainsi que de parler de la réouverture du mont Geumgang. Mais le gouvernement sud coréen n’entend pas ceci de la même façon et émet des réticences quant à la reprise du tourisme au mont Geumgang. La Corée du Nord a trouvé pour cela une parade qui est certes contraire aux traités signés entre les deux Corées en 2000 pour une ouverture vers l’autre, mais qui néanmoins est efficace : En avril 2010, elle décida de mener une inspection sur tous les complexes sud coréens existant au mont Geumgang (golf, salle de karaoke, station thermale…) et annonce le gel de ces biens immobiliers voire la saisie de ces biens si la Corée du Sud n’autorise pas de nouveaux les touristes sud coréens à venir au mont Geumgang.
Aujourd’hui, avec un nouvel incident qui pourrait peut-être être imputée aux militaires nord coréen, c'est-à-dire le naufrage du croiseur sud coréen le Cheonan, la politique intercoréenne est une fois de plus dans une période gelée. Ceci est d’autant plus compréhensible que la politique ferme de Lee Myung-bak face au chantage permanent de sa voisine, irrite le gouvernement communiste au plus haut point, d’autres incidents sont à prévoir qu’ils soient diplomatiques, militaires ou autres et aura pour malheureuse conséquence une perte de bénéfice des entreprises sud coréenne tel que Hyundai ASAN qui misèrent sur un marché finalement très aléatoire.
Ouverture :
- Jusqu’à combien de temps la Corée du Sud et la communauté internationale vont-ils continuer à subir la politique contradictoire de Kim Il-sung ?
- Si la culpabilité de la Corée du Nord est admise scientifiquement sur le naufrage de croiseur Cheonan sud coréen, qu’adviendra-t-il des zones touristiques et économique intercoréen ?
- Hyundai ASAN conscient de l’enjeu économique, politique, historique et social, continuera-t-il à perdre de l’argent à cause de la politique nord coréenne lunatique ?
- La Chine qui joue d’ores et déjà un rôle prépondérant en Corée du Nord, va-t-elle continue à gratter les parts de marché sud coréens ?
- Le successeur du régime des Kim va-t-il mener une politique intercoréenne plus ouverte ou plus stricte ?
Depuis que la Corée ait été divisée, les relations entre la Corée du Nord et la Corée du Sud peuvent être qualifiées d’effet yoyo. Parfois cherchant à s’intimider, d’autres fois à se rapprocher jusqu’à même faire paradoxalement les deux en même temps.
D’un côté, nous avons le Nord qui adopte une stratégie de chantage avec comme otage sa population et affiche des revendications lunatiques afin de mieux embrouiller la communauté internationale et de l’autre, une politique qui varie selon le président au pouvoir : lors des dictatures d’après guerre, la politique envers la Corée du Nord était quasi hostile par l’anticommunisme prononcé des politiciens, puis lorsqu’en arriva la réelle démocratie, une politique d’ouverture est affiché notamment par l’ex président Kim Dae-jung et Roh Moo-hyun. Mais avec l’élection du nouveau président Lee Myung-bak, la tendance conservatrice est remise au goût du jour avec une politique claire du donnant-donnant du parti majoritaire au pouvoir (GPN). Il s’en suit donc un refroidissement logique de la politique nord coréenne envers le Sud.
Au milieu de tout cela, l’entreprise Hyundai ASAN, filiale du grand groupe sud coréen Hyundai, s’est lancée dans le tourisme sur les sites nord coréens et notamment au mont Geumgang, chaîne de montagne se trouvant du côté nord coréen à l’est de la péninsule, près de la DMZ (zone frontière démilitarisée). Le mont Geumgang étant considéré comme le plus beau de la péninsule, 1 956 000 sud coréens escaladèrent et prirent en photo ces montagnes qui possèdent des caractéristiques de paysages uniques depuis déjà 10 ans (ouverture le 18 novembre 1998). Mais les conséquences de l’élection du nouveau parti conservateur de Lee Myung-bak, sont que le mont Baekdu (au nord de la péninsule), montagnes où le mythe de T’angun (fondateur mythique du peuple coréen) prit place, fut fermé aux touristes sud coréens. De plus la mort d’une touriste sud coréenne nommée Park Wang-ja le 11 Juillet 2008 au mont Geumgang tuée par des militaires nord coréen va encore envenimer les relations intercoréennes.
Un climat d’insécurité dans les zones nord coréennes « libres » occupés par des touristes ou des travailleurs sud coréens s’installe et le gouvernement sud coréen va conseiller à sa population ainsi qu’aux ONG de ne pas aller en Corée du Nord pour un certain temps indéterminé. La Corée du Nord, refusant de faire la lumière sur l’incident du 11 juillet, ferma tout simplement l’accès au mont Geumgang et expulsa les sud coréens jugés inutiles sur le sol nord coréen. La Corée du sud, impuissante, réclama une plus grande sécurité de ses ressortissants, en particulier à Gaesŏng où le tourisme et les entreprises sud coréennes sont présents. Leur seul moyen de pression sur sa sœur communiste est l’aide alimentaire et financière qu’elle peut lui offrir en plus de celle offerte par les Nations Unis ainsi qu’une restriction de visites touristiques vers le Nord. Mais Kim Jong-il tient à montrer que c’est lui qui mène le jeu et arrêta le tourisme à Gaesŏng ainsi que l’unique chemin de fer reliant les deux Corées.
Hyundai ASAN, face aux gels constant des deux politiques, perds beaucoup d’argent. 54 millions d’euros sont ainsi engendrées par la suspension du tourisme à Gaesŏng et au mont Geumgang. Elle qui avait investi la somme de 800 millions d’euros dans ces projets, tentent par tout les moyens de réchauffer les relations intercoréennes en exhortant le gouvernement du Sud à normaliser ses relations avec le Nord. Le 18 mars 2009, le ministre sud coréen de la Réunification Hyun In-taek annonce une politique plus flexible concernant le nord en passant outre la réciprocité des efforts insuffisants de la Corée du Nord. Alors que la situation de Gaesŏng revient presque à la normale, un sud coréen est retenu par les autorités nord coréennes car il est accusé d’avoir critiqué le gouvernement communiste. Cet évènement marquera une fois de plus la montée en tension des deux Corées. La Corée du Nord annonça que suite à l’adhésion du la Corée du Sud aux traités de non proliférations d’armes massives, elle serait prête à mener des représailles et à répondre par une riposte militaire forte à quelconque attaques extérieur. Cette adhésion intervient au moment où les Nord coréens firent des essais nucléaires d’où leur colère.
Une fois de plus, Hyundai ASAN va vouloir calmer le jeu et le président de Hyundai Hyun Jang-eun rencontra le président Kim Jong-il afin de faire libéré l’otage sud coréen ainsi que de parler de la réouverture du mont Geumgang. Mais le gouvernement sud coréen n’entend pas ceci de la même façon et émet des réticences quant à la reprise du tourisme au mont Geumgang. La Corée du Nord a trouvé pour cela une parade qui est certes contraire aux traités signés entre les deux Corées en 2000 pour une ouverture vers l’autre, mais qui néanmoins est efficace : En avril 2010, elle décida de mener une inspection sur tous les complexes sud coréens existant au mont Geumgang (golf, salle de karaoke, station thermale…) et annonce le gel de ces biens immobiliers voire la saisie de ces biens si la Corée du Sud n’autorise pas de nouveaux les touristes sud coréens à venir au mont Geumgang.
Aujourd’hui, avec un nouvel incident qui pourrait peut-être être imputée aux militaires nord coréen, c'est-à-dire le naufrage du croiseur sud coréen le Cheonan, la politique intercoréenne est une fois de plus dans une période gelée. Ceci est d’autant plus compréhensible que la politique ferme de Lee Myung-bak face au chantage permanent de sa voisine, irrite le gouvernement communiste au plus haut point, d’autres incidents sont à prévoir qu’ils soient diplomatiques, militaires ou autres et aura pour malheureuse conséquence une perte de bénéfice des entreprises sud coréenne tel que Hyundai ASAN qui misèrent sur un marché finalement très aléatoire.
Ouverture :
- Jusqu’à combien de temps la Corée du Sud et la communauté internationale vont-ils continuer à subir la politique contradictoire de Kim Il-sung ?
- Si la culpabilité de la Corée du Nord est admise scientifiquement sur le naufrage de croiseur Cheonan sud coréen, qu’adviendra-t-il des zones touristiques et économique intercoréen ?
- Hyundai ASAN conscient de l’enjeu économique, politique, historique et social, continuera-t-il à perdre de l’argent à cause de la politique nord coréenne lunatique ?
- La Chine qui joue d’ores et déjà un rôle prépondérant en Corée du Nord, va-t-elle continue à gratter les parts de marché sud coréens ?
- Le successeur du régime des Kim va-t-il mener une politique intercoréenne plus ouverte ou plus stricte ?
Re: [Dossier] Le mont Geumgang (relations intercoréennes)
Bonjour à tous,
Je relance un sujet qui pourrait tous nous concerner, coréens comme touristes : Si vous suivez l'actualité mondiale et notamment concernant la Corée, vous verrez que les tensions augmentent entre la Corée du Nord et du Sud ainsi que les USA et la Chine. Bref, pour résumer assez rapidement, après les enquêtes internationales menées sur le naufrage du Cheonan (croiseur militaire sud coréen) accusant à première vue la Corée du Nord, la Corée du Sud appuyée par les USA ont tous deux déclarer publiquement un durcissement sans précédent envers la politique intercoréenne, ce dont la Corée du Nord n'apprécie guère en criant son innocence et dont le rôle attendu par la Chine est de pacifier sa voisine communiste afin de maintenir la paix et surtout les activités économiques.
Donc en parlant des activités économiques, il faut aussi parler du tourisme, et donc de cet été 2010.
Pour les personnes résidant en Corée, pouvez-vous nous dire quelle est la réaction de la population (vos amis), de la politique, des médias face à ce regain de tension ?
Pour les personnes voulant voyager en Corée cet été, avez vous des inquiétudes par rapport à ce qu'il se passe en Corée en ce moment (personne n'a envie de recevoir une bombe sur la tête) ?
Bref, mon petit avis sur la question pour ceux que ça intéresse :
L'année dernière, à la même période, je me posais la même question de "est ce que la guerre éclatera quand je serais en Corée ?" à cause de ce que je ne sais quel incidents. Et cette perte de mémoire n'est pas anodin, car d'après ce que je sais, cette tension permanent qui existe entre le Nord et le Sud est tellement répétitive que les coréens n'y font presque même plus attention et mènent leur vie quotidienne. Le status quo est tel en Corée que le moindre faux pas est tout d'abord suivi d'une montée de tensions pour terminer par une baisse avec soit la communauté internationale qui payent la Corée du Nord (ex: Clinton qui va dire bonjour (et pas que cela je pense) à Kim Jong il) soit la Corée du Nord revient sur ses paroles.
Donc, je pense que cet incident du Cheonan est une einème preuve qu'il ne se passera rien en Corée même si cette occasion s'avère assez grave (46 militaires tués), ce n'est pas la première fois => c'est environ la 4ème fois (sous marin nord coréen coulé près de Pusan par ex). Par conséquent, je ne pense pas annulé mon voyage en Aout en Corée même si parfois je suis pris de panique quant à l'idée qu'une guerre puisse éclater pendant que je chanterai au nolaebang.
Dans tous les cas, ma remarque pour conclure est que l'occident (Europe et USA) adore hyper dramatiser le conflit qui n'est que "banal" tellement il est répétitif en Corée. Pour ceux qui s'inquiètaient vraiment de la situation en Corée au point de ne plus vouloir partir, j'invite les gens du forum à discuter de ce sujet et ainsi rassurer voire dissuader les gens d'aller en Corée du Sud. Pour ma part, la tentation est trop grande, 1 an sans la Corée ce n'est plus possible =)
J'attends vos réponses ! @bientot.
Thimmy.
Je relance un sujet qui pourrait tous nous concerner, coréens comme touristes : Si vous suivez l'actualité mondiale et notamment concernant la Corée, vous verrez que les tensions augmentent entre la Corée du Nord et du Sud ainsi que les USA et la Chine. Bref, pour résumer assez rapidement, après les enquêtes internationales menées sur le naufrage du Cheonan (croiseur militaire sud coréen) accusant à première vue la Corée du Nord, la Corée du Sud appuyée par les USA ont tous deux déclarer publiquement un durcissement sans précédent envers la politique intercoréenne, ce dont la Corée du Nord n'apprécie guère en criant son innocence et dont le rôle attendu par la Chine est de pacifier sa voisine communiste afin de maintenir la paix et surtout les activités économiques.
Donc en parlant des activités économiques, il faut aussi parler du tourisme, et donc de cet été 2010.
Pour les personnes résidant en Corée, pouvez-vous nous dire quelle est la réaction de la population (vos amis), de la politique, des médias face à ce regain de tension ?
Pour les personnes voulant voyager en Corée cet été, avez vous des inquiétudes par rapport à ce qu'il se passe en Corée en ce moment (personne n'a envie de recevoir une bombe sur la tête) ?
Bref, mon petit avis sur la question pour ceux que ça intéresse :
L'année dernière, à la même période, je me posais la même question de "est ce que la guerre éclatera quand je serais en Corée ?" à cause de ce que je ne sais quel incidents. Et cette perte de mémoire n'est pas anodin, car d'après ce que je sais, cette tension permanent qui existe entre le Nord et le Sud est tellement répétitive que les coréens n'y font presque même plus attention et mènent leur vie quotidienne. Le status quo est tel en Corée que le moindre faux pas est tout d'abord suivi d'une montée de tensions pour terminer par une baisse avec soit la communauté internationale qui payent la Corée du Nord (ex: Clinton qui va dire bonjour (et pas que cela je pense) à Kim Jong il) soit la Corée du Nord revient sur ses paroles.
Donc, je pense que cet incident du Cheonan est une einème preuve qu'il ne se passera rien en Corée même si cette occasion s'avère assez grave (46 militaires tués), ce n'est pas la première fois => c'est environ la 4ème fois (sous marin nord coréen coulé près de Pusan par ex). Par conséquent, je ne pense pas annulé mon voyage en Aout en Corée même si parfois je suis pris de panique quant à l'idée qu'une guerre puisse éclater pendant que je chanterai au nolaebang.
Dans tous les cas, ma remarque pour conclure est que l'occident (Europe et USA) adore hyper dramatiser le conflit qui n'est que "banal" tellement il est répétitif en Corée. Pour ceux qui s'inquiètaient vraiment de la situation en Corée au point de ne plus vouloir partir, j'invite les gens du forum à discuter de ce sujet et ainsi rassurer voire dissuader les gens d'aller en Corée du Sud. Pour ma part, la tentation est trop grande, 1 an sans la Corée ce n'est plus possible =)
J'attends vos réponses ! @bientot.
Thimmy.
Re: [Dossier] Le mont Geumgang (relations intercoréennes)
Pour te réactiver la mémoire il s'agissait d'un test de fusée pour la mise en orbite d'un satellite, j'en avais parlé sur mon blog : http://korea.valeuf.org/fr/blog/2009/ma ... rd-coreen/
La situation n'est pas tout à fait comparable, et prouve l'assimilation tout azimut des actions de la Corée du Nord. Il me parait difficile de venir faire des leçons à un pays qui veut mettre en orbite un satellite, alors que nous le faisons régulièrement, et souvent à des fins militaires aussi. C'est une question diplomatique délicate. Même si rationnellement je ne me sens pas très rassuré d'imaginer la Corée du Nord avec le même arsenal militaire que le notre.
Alors que concernant le bateau torpillé, il s'agit vraiment d'une attaque (si on accepte que les nord-coréens ont bien torpillé le missile). Si on avait torpillé l'un de nous sous-marin, je vous laisse même pas imaginé le branle-bas de combat ! On a attaqué des pays pour moins que cela. Il faut donc admirer le sang-froid des Coréens de sud qui ont compris la grosse responsabilités qu'ils ont dans la région.
Ceci dit dans les deux cas la réaction de la population est la même : ils ont tellement l'habitude qu'ils ne font plus vraiment attention. Ils sont plus occupé à débattre de l'homosexualité sur KBS que de la Corée du Nord.
Dans tous les cas pas d'inquiétude à avoir, il y a autant de chance de se retrouver dans un guerre maintenant qu'avant ! Pas d'inquiétude !
Sinon, pour les randonneurs, je signal l'ouverture de chemin de rando dans la DMZ, de quoi s'amuser un peu dans un coin de nature très préservé : http://french.visitkorea.or.kr/fre/MA/M ... chKeyword= Attention quand même à ne pas sortir des sentiers ... il reste quelques mines il parait !
La situation n'est pas tout à fait comparable, et prouve l'assimilation tout azimut des actions de la Corée du Nord. Il me parait difficile de venir faire des leçons à un pays qui veut mettre en orbite un satellite, alors que nous le faisons régulièrement, et souvent à des fins militaires aussi. C'est une question diplomatique délicate. Même si rationnellement je ne me sens pas très rassuré d'imaginer la Corée du Nord avec le même arsenal militaire que le notre.
Alors que concernant le bateau torpillé, il s'agit vraiment d'une attaque (si on accepte que les nord-coréens ont bien torpillé le missile). Si on avait torpillé l'un de nous sous-marin, je vous laisse même pas imaginé le branle-bas de combat ! On a attaqué des pays pour moins que cela. Il faut donc admirer le sang-froid des Coréens de sud qui ont compris la grosse responsabilités qu'ils ont dans la région.
Ceci dit dans les deux cas la réaction de la population est la même : ils ont tellement l'habitude qu'ils ne font plus vraiment attention. Ils sont plus occupé à débattre de l'homosexualité sur KBS que de la Corée du Nord.
Dans tous les cas pas d'inquiétude à avoir, il y a autant de chance de se retrouver dans un guerre maintenant qu'avant ! Pas d'inquiétude !
Sinon, pour les randonneurs, je signal l'ouverture de chemin de rando dans la DMZ, de quoi s'amuser un peu dans un coin de nature très préservé : http://french.visitkorea.or.kr/fre/MA/M ... chKeyword= Attention quand même à ne pas sortir des sentiers ... il reste quelques mines il parait !
Re: [Dossier] Le mont Geumgang (relations intercoréennes)
Article paru dans Libération (Version Mobile) Le Vendredi 28 Mai 2010.
Hoo Ho-yeol, professeur d’université, revient sur la crise qui guette les deux Corées après l’attaque, par Pyongyang, d’une corvette sud-coréenne :
Après une visite de deux jours en Chine, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, est arrivée hier à Séoul, où elle a exprimé au président sud-coréen, Lee Myung-bak, le «soutien total»des Etats-Unis dans l’affaire duSheonan, cette corvette de la marine coulée, le 26 mars, très vraisemblablement par la torpille d’un sous-marin de poche nord-coréen. «Nous avons besoin de temps pour aboutir à une dénucléarisation de la péninsule», a-t-elle déclaré, qualifiant l’enquête sud-coréenne et internationale sur le naufrage du Sheonan d’«accablante» pour la Corée du Nord. Pyongyang a, pour sa part, décidé de rompre ses communications avec le Sud «tant que Lee Myung-bak serait au pouvoir» et annoncé l’expulsion du personnel sud-coréen employé dans le complexe industriel de Kaesong (à capitaux sud-coréens), au nord de la zone démilitarisée. Spécialiste de la Corée du Nord, le professeur Hoo Ho-yeol explique les dessous de la politique de Pyongyang.
A présent, la guerre menace-t-elle ?
Je ne le crois pas. La rupture des liens diplomatiques était une menace annoncée depuis le début de l’affaire par Pyongyang. L’objectif de la politique nationale nord-coréenne est la pérennisation de son existence. Or, une guerre avec le Sud serait à hauts risques. La Corée du Nord sait qu’elle affronterait d’abord les Etats-Unis et n’est pas dupe du rapport de forces, malgré ses missiles et ses bombes atomiques. Les tensions entre les deux Corées sont néanmoins réelles, et la crise, si on peut parler de crise, ne fait sans doute que commencer.
Mais le naufrage du «Sheonan», qui a fait 46 morts, est l’acte de guerre le plus grave depuis 1953…
Certes, et l’impact s’en fera sentir très vite, puisque le Conseil de sécurité de l’ONU devrait s’entendre pour sanctionner Pyongyang. Depuis des décennies, la Corée du Nord est adepte des attentats, attaques et coups tordus. La partition entre les deux Corées provoque aussi la mort de milliers d’êtres humains chaque année. La famine, qui a frappé au Nord en 1995 et 1996, a tué deux millions d’individus et, encore aujourd’hui, elle sévit dans de nombreuses provinces nord-coréennes.
Le président nord-coréen, Kim Jong-il, ne semble donc pas rechercher les hostilités ?
Il y a plusieurs grilles de lecture. Je crois que l’affaire actuelle est une tactique de sa part. Et je ne suis pas sûr que la Chine soit prête à laisser les Coréens s’entretuer - sans doute pas plus que les Américains, qui sont déjà très occupés en Irak ou en Afghanistan. Kim Jong-il le sait : quand il suscite l’hostilité à l’extérieur, il est plus fort chez lui. C’est ainsi qu’il renforce son emprise à Pyongyang auprès des deux millions de cadres, des généraux, des dignitaires et du Comité national de défense, la plus haute autorité du pays. Il en a été ainsi après les deux premiers tests atomiques grâce auxquels il avait enfin réalisé le rêve de son père, Kim Il-sung : doter le pays de l’arme atomique. Pour cela, il est un héros à Pyongyang. Depuis 2006, de facto, la Corée du Nord est entrée dans le club fermé des Etats nucléaires. Le monde l’a laissé faire. Pourquoi aurait-il peur ? Bien qu’en mauvaise santé, Kim Jong-il a l’impression d’être en position de force.
Selon les services de renseignement sud-coréens, c’est lui qui a décidé de couler le «Sheonan»…
Je ne suis pas sûr qu’il soit l’instigateur de l’attaque. Qu’il ait en revanche validé l’idée de l’attaque, oui, peut-être. Il est plus probable que son dernier fils, Kim Jong-un, pressenti pour lui succéder, soit impliqué. La Corée du Nord n’hésite jamais à répondre à son isolation par la violence. C’est récurrent chez elle. Elle a besoin de cela pour exister et avancer. Il est à peine croyable, d’ailleurs, que Kim Jong-il soit allé à Pékin quémander de l’aide économique, après que ses hommes ont coulé le Sheonan. Sauf que la Corée du Nord reste frappée par la flambée des matières premières et de l’énergie. Ne pouvant traiter avec les Etats-Unis, elle force le dialogue avec la Chine.
Donc, le «Sheonan» a été coulé d’abord pour des raisons de politique interne nord-coréenne ?
J’en suis persuadé. En torpillant la corvette, Pyongyang met la pression sur son voisin du Sud et sur la Chine et les Etats-Unis pour négocier de futurs virages, dont l’un est un enjeu majeur pour Kim Jong-il : renforcer son pouvoir - sans doute jusqu’en 2012 - afin de légitimer la nomination de son dernier fils, Kim Jong-un comme successeur. Cette affaire révèle des failles et des tensions en Corée du Nord dans le processus de passation du pouvoir. Kim Jong-il avait besoin de cette crise extérieure. Paradoxalement, c’est une façon pour lui de négocier la paix sur la péninsule et la stabilité chez lui. Il faut donc s’attendre à d’autres «crises» majeures.
Avec le «Sheonan», les Etats-Unis semblent remis en selle, comme s’ils avaient enfin une politique claire à l’égard de Pyongyang ?
En effet, cette «crise», dont l’impact est régional, est une opportunité pour Washington. Les Américains peuvent légitimer auprès de Séoul et de Tokyo la nécessité de conserver leurs bases controversées sur leur territoire respectif.
Libération.
PS : Merci Valeuf pour le rafraichissement de ma mémoire, c'était bien ça =)
Hoo Ho-yeol, professeur d’université, revient sur la crise qui guette les deux Corées après l’attaque, par Pyongyang, d’une corvette sud-coréenne :
Après une visite de deux jours en Chine, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, est arrivée hier à Séoul, où elle a exprimé au président sud-coréen, Lee Myung-bak, le «soutien total»des Etats-Unis dans l’affaire duSheonan, cette corvette de la marine coulée, le 26 mars, très vraisemblablement par la torpille d’un sous-marin de poche nord-coréen. «Nous avons besoin de temps pour aboutir à une dénucléarisation de la péninsule», a-t-elle déclaré, qualifiant l’enquête sud-coréenne et internationale sur le naufrage du Sheonan d’«accablante» pour la Corée du Nord. Pyongyang a, pour sa part, décidé de rompre ses communications avec le Sud «tant que Lee Myung-bak serait au pouvoir» et annoncé l’expulsion du personnel sud-coréen employé dans le complexe industriel de Kaesong (à capitaux sud-coréens), au nord de la zone démilitarisée. Spécialiste de la Corée du Nord, le professeur Hoo Ho-yeol explique les dessous de la politique de Pyongyang.
A présent, la guerre menace-t-elle ?
Je ne le crois pas. La rupture des liens diplomatiques était une menace annoncée depuis le début de l’affaire par Pyongyang. L’objectif de la politique nationale nord-coréenne est la pérennisation de son existence. Or, une guerre avec le Sud serait à hauts risques. La Corée du Nord sait qu’elle affronterait d’abord les Etats-Unis et n’est pas dupe du rapport de forces, malgré ses missiles et ses bombes atomiques. Les tensions entre les deux Corées sont néanmoins réelles, et la crise, si on peut parler de crise, ne fait sans doute que commencer.
Mais le naufrage du «Sheonan», qui a fait 46 morts, est l’acte de guerre le plus grave depuis 1953…
Certes, et l’impact s’en fera sentir très vite, puisque le Conseil de sécurité de l’ONU devrait s’entendre pour sanctionner Pyongyang. Depuis des décennies, la Corée du Nord est adepte des attentats, attaques et coups tordus. La partition entre les deux Corées provoque aussi la mort de milliers d’êtres humains chaque année. La famine, qui a frappé au Nord en 1995 et 1996, a tué deux millions d’individus et, encore aujourd’hui, elle sévit dans de nombreuses provinces nord-coréennes.
Le président nord-coréen, Kim Jong-il, ne semble donc pas rechercher les hostilités ?
Il y a plusieurs grilles de lecture. Je crois que l’affaire actuelle est une tactique de sa part. Et je ne suis pas sûr que la Chine soit prête à laisser les Coréens s’entretuer - sans doute pas plus que les Américains, qui sont déjà très occupés en Irak ou en Afghanistan. Kim Jong-il le sait : quand il suscite l’hostilité à l’extérieur, il est plus fort chez lui. C’est ainsi qu’il renforce son emprise à Pyongyang auprès des deux millions de cadres, des généraux, des dignitaires et du Comité national de défense, la plus haute autorité du pays. Il en a été ainsi après les deux premiers tests atomiques grâce auxquels il avait enfin réalisé le rêve de son père, Kim Il-sung : doter le pays de l’arme atomique. Pour cela, il est un héros à Pyongyang. Depuis 2006, de facto, la Corée du Nord est entrée dans le club fermé des Etats nucléaires. Le monde l’a laissé faire. Pourquoi aurait-il peur ? Bien qu’en mauvaise santé, Kim Jong-il a l’impression d’être en position de force.
Selon les services de renseignement sud-coréens, c’est lui qui a décidé de couler le «Sheonan»…
Je ne suis pas sûr qu’il soit l’instigateur de l’attaque. Qu’il ait en revanche validé l’idée de l’attaque, oui, peut-être. Il est plus probable que son dernier fils, Kim Jong-un, pressenti pour lui succéder, soit impliqué. La Corée du Nord n’hésite jamais à répondre à son isolation par la violence. C’est récurrent chez elle. Elle a besoin de cela pour exister et avancer. Il est à peine croyable, d’ailleurs, que Kim Jong-il soit allé à Pékin quémander de l’aide économique, après que ses hommes ont coulé le Sheonan. Sauf que la Corée du Nord reste frappée par la flambée des matières premières et de l’énergie. Ne pouvant traiter avec les Etats-Unis, elle force le dialogue avec la Chine.
Donc, le «Sheonan» a été coulé d’abord pour des raisons de politique interne nord-coréenne ?
J’en suis persuadé. En torpillant la corvette, Pyongyang met la pression sur son voisin du Sud et sur la Chine et les Etats-Unis pour négocier de futurs virages, dont l’un est un enjeu majeur pour Kim Jong-il : renforcer son pouvoir - sans doute jusqu’en 2012 - afin de légitimer la nomination de son dernier fils, Kim Jong-un comme successeur. Cette affaire révèle des failles et des tensions en Corée du Nord dans le processus de passation du pouvoir. Kim Jong-il avait besoin de cette crise extérieure. Paradoxalement, c’est une façon pour lui de négocier la paix sur la péninsule et la stabilité chez lui. Il faut donc s’attendre à d’autres «crises» majeures.
Avec le «Sheonan», les Etats-Unis semblent remis en selle, comme s’ils avaient enfin une politique claire à l’égard de Pyongyang ?
En effet, cette «crise», dont l’impact est régional, est une opportunité pour Washington. Les Américains peuvent légitimer auprès de Séoul et de Tokyo la nécessité de conserver leurs bases controversées sur leur territoire respectif.
Libération.
PS : Merci Valeuf pour le rafraichissement de ma mémoire, c'était bien ça =)
Re: [Dossier] Le mont Geumgang (relations intercoréennes)
Si vous lisez l'anglais et que les relations inter-coréenne vous intéresse lisez le site http://38north.org c'est très interessant, on a souvent un point de vue bien différent des médias, par des spécialistes du sujet.
Merci pour l'article que j'avais loupé sinon. Par contre fait attention, tu aurais mieux fait de juste donner un lien. C'est pas très légal de copier comme cela ! (Même si personne ne t'en voudras je pense).
Bye,
Merci pour l'article que j'avais loupé sinon. Par contre fait attention, tu aurais mieux fait de juste donner un lien. C'est pas très légal de copier comme cela ! (Même si personne ne t'en voudras je pense).
Bye,
Re: [Dossier] Le mont Geumgang (relations intercoréennes)
Bonjour,
c'est toujours intéressant ces analyses. Qui est ce Hoo ho-yeol qui parle de "sheonan"? A coup sûr, un "expert" désigné par le gouvernement.
Une vision un peu alternative sur ce sujet : http://www.japanfocus.org/-Tanaka-Sakai/3361 aussi ici http://gowans.wordpress.com/2010/05/20/ ... -incident/
A bientôt
c'est toujours intéressant ces analyses. Qui est ce Hoo ho-yeol qui parle de "sheonan"? A coup sûr, un "expert" désigné par le gouvernement.
Une vision un peu alternative sur ce sujet : http://www.japanfocus.org/-Tanaka-Sakai/3361 aussi ici http://gowans.wordpress.com/2010/05/20/ ... -incident/
A bientôt
Re: [Dossier] Le mont Geumgang (relations intercoréennes)
Tu doute de la version officielle Tenrek ?? C'est toujours le problème avec ces incidents dans la péninsule Coréenne, on ne sais jamais qui dit la vérité ... Mais malgré tes articles je ne suis pas complètement convaincu.
Re: [Dossier] Le mont Geumgang (relations intercoréennes)
Bonjour,
je ne doute pas, je réfléchis par moi-même Tiens, un peu plus http://willyloman.wordpress.com/2010/05 ... g-lied-to/ Il y a une cascade de lien et d'analyse intéressante dans l'article. On jète ou on prend, tant qu'on réfléchis par soi-même.
Bientôt
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Bientôt
Re: [Dossier] Le mont Geumgang (relations intercoréennes)
Bonjour,
je ne doute pas, je réfléchis par moi-même Tiens, un peu plus http://willyloman.wordpress.com/2010/05 ... g-lied-to/ Il y a une cascade de lien et d'analyse intéressante dans l'article. On jète ou on prend, tant qu'on réfléchis par soi-même.
Bientôt
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Bientôt